L’euro digital et son fonctionnement expliqués

La montée en puissance des technologies numériques bouleverse les systèmes financiers traditionnels. L’euro digital, proposé par la Banque centrale européenne, incarne une réponse à cette évolution. Ce projet vise à créer une version électronique de l’euro, complémentaire aux espèces et aux dépôts bancaires, facilitant les transactions et renforçant la sécurité des paiements en ligne.

Pour comprendre son fonctionnement, il faut se pencher sur les mécanismes qui le sous-tendent. L’euro digital repose sur une infrastructure technologique avancée, assurant des transactions rapides et sécurisées entre les utilisateurs, tout en garantissant la confidentialité et la protection des données personnelles.

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Contexte et enjeux de l’euro digital

La Banque centrale européenne (BCE) mène le projet de l’euro digital pour répondre aux besoins croissants de numérisation des transactions dans la zone euro. En tant que monnaie numérique de banque centrale, l’euro digital vise à compléter les espèces et les dépôts bancaires traditionnels, garantissant ainsi une option de paiement électronique rapide et sécurisée. Christine Lagarde, présidente de la BCE, joue un rôle clé dans la promotion de cette initiative.

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L’euro digital, en phase d’investigation depuis octobre 2021, est maintenant dans une phase préparatoire, lancée le 18 octobre 2023. La proposition de règlement a été transmise au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne le 28 juin 2023. Cette étape fondamentale marque le début des discussions législatives nécessaires pour l’émission de cette monnaie numérique.

Le projet bénéficie du soutien de l’Eurosystème et de plusieurs acteurs institutionnels, tels que la Commission européenne, le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Des figures influentes, comme François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, et Burkhard Balz, membre du directoire de la Bundesbank, participent activement aux débats sur la mise en œuvre de l’euro digital.

La phase préparatoire prévoit un développement potentiel à partir de novembre 2025, avec un déploiement attendu entre 2027 et 2028. L’euro digital sera accessible aux 350 millions de consommateurs et 50 millions d’entreprises de la zone euro, garantissant un haut niveau de confidentialité des données personnelles. Le plafonnement des transactions à 3 000 euros et la possibilité de paiements offline sont des caractéristiques techniques envisagées pour s’assurer de la sécurité et de la praticité de cette nouvelle forme de monnaie.

Fonctionnement et caractéristiques techniques

L’euro digital repose sur une infrastructure technologique robuste et sécurisée, visant à offrir une alternative numérique fiable aux espèces et aux dépôts bancaires. Émis et garanti par la Banque centrale européenne, cet instrument de paiement électronique doit répondre à plusieurs objectifs clés : rapidité, sécurité et protection de la vie privée.

Les principales caractéristiques techniques incluent :

• Plafonnement des transactions : limitées à 3 000 euros, pour éviter les abus et garantir la stabilité financière.
• Paiement offline : possibilité de réaliser des transactions sans connexion internet, assurant ainsi une continuité de service.
• Confidentialité des données personnelles : un haut niveau de protection est assuré, respectant les normes strictes de la réglementation européenne sur la vie privée.

L’euro digital se distingue des cryptomonnaies telles que Bitcoin et Ethereum par son statut de monnaie numérique de banque centrale. Contrairement aux cryptomonnaies, il est non programmable, ce qui signifie qu’il ne peut pas être conditionné par des contrats intelligents ou des algorithmes.

Pour garantir l’acceptabilité et la fluidité des transactions, l’euro digital sera utilisable dans tous les États membres ayant adopté l’euro. Il complétera ainsi les moyens de paiement existants, renforçant la résilience du système financier européen face aux crises et aux cybermenaces.

La BCE collabore étroitement avec des prestataires de services de paiement pour développer des solutions innovantes et intuitives, facilitant l’adoption de l’euro digital par les consommateurs et les entreprises. Ces efforts sont essentiels pour assurer une transition en douceur vers cette nouvelle forme de monnaie, tout en soutenant la compétitivité de l’économie européenne.

Implications économiques et sociales

L’introduction de l’euro digital pourrait transformer les dynamiques économiques et sociales au sein de la zone euro. Ce projet, mené par la Banque centrale européenne (BCE) et l’Eurosystème, vise à moderniser le système monétaire tout en renforçant la souveraineté économique de l’Europe.

En offrant un instrument de paiement électronique rapide et sécurisé, l’euro digital ambitionne de compléter les espèces et les autres moyens de paiement existants. Accessible aux 350 millions de consommateurs et 50 millions d’entreprises de la zone euro, il pourrait jouer un rôle fondamental dans la promotion de l’inclusion financière. Effectivement, les populations non bancarisées ou sous-bancarisées pourraient bénéficier de cet outil pour accéder plus facilement aux services financiers.

L’euro digital offrirait aussi un haut niveau de protection de la vie privée, répondant ainsi aux préoccupations croissantes des citoyens européens concernant la confidentialité des données personnelles. Le plafonnement des transactions à 3 000 euros et la possibilité de paiement offline sont des caractéristiques techniques qui visent à garantir une utilisation sécurisée et fiable.

Sur le plan institutionnel, la phase préparatoire du projet a été lancée le 18 octobre 2023, après une phase d’investigation menée d’octobre 2021 à octobre 2023. La proposition de règlement a été transmise au Parlement européen et au Conseil de l’Union européenne le 28 juin 2023. Si la décision finale d’émission est prise par le Conseil des gouverneurs de la BCE, le développement de l’euro numérique pourrait commencer dès novembre 2025, pour un déploiement potentiel à partir de 2027 ou 2028.